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Libération

La Ve République revue par les candidats

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Le PS est le seul à proposer un changement de régime profond avec un passage à la VIe.
publié le 20 mars 2007 à 6h43

La réforme des institutions revient en force dans la campagne. En employant l'expression de «VIe République», bannie du projet socialiste, Ségolène Royal a replacé la question de la démocratie au coeur des débats. Passage en revue des propositions des principaux candidats.

Pour le PS « Une révolution douce» Ségolène Royal a ressuscité dimanche la «VIe République» que le PS avait pourtant soigneusement enterrée, lors de son congrès du Mans en novembre 2005. Hier, la candidate est revenue à la charge, expliquant qu'elle envisageait même «d'aller jusqu'à la réunion d'une Assemblée constituante». Arnaud Montebourg, partisan de longue date de la VIe, triomphe : «Ce sera un changement de régime, la première révolution douce !» Si la socialiste est élue, un texte comportant plus d'une trentaine de points sera soumis à référendum dès l'automne 2007. Elle entend faire reposer sa VIe République sur quatre piliers de la démocratie «parlementaire, sociale, participative et territoriale». Parmi les principales réformes figurent l'«instauration du mandat parlementaire unique» pour interdire le cumul des mandats, le «droit de vote pour les étrangers aux élections locales» (qui entreront en vigueur dès les municipales de 2008) ou la «création de jurys citoyens pour évaluer les politiques publiques».

Si le projet de Royal vise à renforcer les pouvoirs du Parlement, il ne tranche pas la question qui divise les socialistes : faut-il alle