Lui qu'on croyait chiraquien n'a pas versé une larme pour les adieux de Jacques Chirac. Magloire Bena, 23 ans, étudiant, répète juste qu'il était content que ce soit un «type comme lui qui était là quand il a fallu décider de l'engagement militaire ou non en Irak». Depuis un mois, Magloire qui habite à Vigneux-sur-Seine (Essonne) n'a rien fait de particulier : «Boulot-stage-boulot-stage.» Il a regardé sur Internet les débats qu'il avait ratés à la télé. «Ségolène s'est bien rattrapée, elle a fait une bonne prestation sur TF1. Elle gagne des points avec sa promotion du référendum. Pour le CPE ou l'harmonisation des diplômes universitaires, ils auraient dû faire un référendum.» Seulement, iln'arrive toujours pas à être convaincu par les propositions de la candidate PS en direction de la jeunesse : «Ça reste flou. Le service civil, c'est dans le but de quoi ? De discipliner la jeunesse. Ils t'envoient dans un autre pays ? Gratos ? Comme ça, à l'oeil ? C'est obligatoire ? Pour combien temps... ?» L'Etat qui se porte caution pour les appartements, il y croit encore moins : «Alors ça, c'est de la démagogie, ils vont le faire pour une minorité de personnes. Pour ce genre de truc, il faudra des dossiers longs comme mon bras, avec des papiers impossibles à fournir.» Il regarde avec plus d'attention les interventions de Nicolas Sarkozy, mais avoue : «Avec lui, je n'ai plus de force, c'est une machine de guerre. Les gens ne se rendent pas compte qu
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«Nicolas Sarkozy, c'est une machine de guerre»
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publié le 20 mars 2007 à 6h43
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