Ségolène Royal affiche un net changement de régime. Avec la publication de la liste des douze prétendants à l'Elysée (lire page précédente), un temps politique jugé par elle «plus important» que l'investiture par le PS, en novembre, elle a réaffirmé, hier, avoir «absolument besoin de liberté» dans la conduite de cette «dernière phase».«Ce moment de campagne est crucial», estime la candidate. Parce que «l'officialisation solennelle devant les Français» correspond à une «mutation psychologique chez les électeurs, qui vont avoir une écoute aiguë». Et aussi parce qu'il s'agit d'«un moment très important de [son] itinéraire personnel». Au point qu'elle-même semble ne pas en revenir : «C'est une histoire presque incroyable...»
Ecrin. Une première illustration de cette autonomie a été offerte, dimanche, avec le passage annoncé à la VIe République (lire ci-contre). «J'y réfléchissais depuis longtemps. Ça n'a pas été improvisé», a-t-elle assuré. Avant d'en défendre l'opportunité : «Il y avait un écrin qui était adapté à cette annonce, et aussi une prise de liberté par rapport à quelque chose qui ne figure pas dans le projet des socialistes.» Et pas question que quiconque s'en attribue la paternité : «Je suis dans ce dépassement, pas prisonnière de tel ou tel vocabulaire parce que c'est tel ou tel qui l'a utilisé.» Une émancipation politique de la candidate, donc, laquelle entend «préciser un certain nombr