Mariage, adoption, discrimination... en pleine campagne, François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal font «leurs promesses aux homos», dans le magazine Têtu, à paraître demain. Où l'on voit que le clivage gauche-droite demeure.
Pour le candidat UDF, le mariage doit rester l'union d'un homme et d'une femme. Mais il estime le pacs «insuffisant». Il imagine que ce contrat pourra évoluer et s'appliquer à des personnes qui vivent ensemble sans lien de couple. On revient dix ans en arrière, lors de débats à l'Assemblée qui avaient finalement imposé que le pacs reconnaisse la conjugalité, notamment homosexuelle. Sur l'homoparentalité, Bayrou propose l'adoption simple. Il en parle comme d'une manière de «reconnaître un lien d'éducation», «sans créer de lien de filiation au sens de père-mère». Ce n'est pas très clair : la Cour de cassation vient de refuser l'adoption d'un enfant par la partenaire de la mère biologique. Est-ce cela que Bayrou entend légaliser ? Mais alors que fait-il de la double filiation que l'adoption simple permet ?
Nicolas Sarkozy, lui, souhaite aménager un contrat d'union civile, signé en mairie qui comprendra une «égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés» y compris pour la pension de réversion. Présentée au Parlement dès l'automne 2007, cette union remplacerait à terme le pacs. Ce qui pourrait faire penser que le candidat UMP veut réserver le mariage aux hétéros et l'union civile aux homos. Sé