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Libération

Bayrou cultive son jardin banlieusard

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Il multiplie des déplacements très balisés, accréditant l'idée d'un engouement populaire.
par RAULIN Nathalie
publié le 21 mars 2007 à 7h00

François Bayrou, le paysan, serait en banlieue comme chez lui. Une visite à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 30 janvier, une autre au Val-Fourré (Yvelines) le 9 février, un déplacement à Saint-Denis et Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) début mars ont accrédité l'idée d'un engouement grandissant des populations des quartiers pour le candidat UDF. Chaleur de l'accueil et curiosité des badauds forment le cocktail de ses plongées en milieu populaire.

Devant les médias, Bayrou prend le temps de la conversation avec chacun de ces électeurs potentiels ­ quitte à accumuler les retards sur son programme. Alors que les bousculades deviennent monnaie courante sur son parcours, le centriste refuse de recourir aux services de la police. «Il ne veut pas voir d'uniformes autour de lui, indique Hervé Chevreau, maire UDF d'Epinay-sur-Seine. Quand il est passé, j'ai prévenu le commissaire, mais en lui précisant que nous ne voulions pas de policiers en faction, ni sur le parcours ni pour garder la voiture du candidat.» Une entreprise de sécurité fournit ponctuellement au candidat quelques gros bras pour sécuriser son cortège. A l'exception du policier en civil qui l'escorte depuis plusieurs années, Bayrou, à la différence de Sarkozy, refuse tout déploiement de force.

«Son côté antisystème plaît», confirme Mohamed Chirani, président de l'association Votez banlieue. Le nombre de places libres à l'UDF, aussi. «Le fait de disposer de 547 circonscriptions sans sortants n