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Libération

De toutes les réformes, celle sur le temps de travail ne passera pas

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De la primaire à l'université, le ministre a multiplié les textes.
publié le 21 mars 2007 à 6h45

A l'approche d'élections, généralement, les ministres lèvent le pied, soucieux de ne pas gêner leur poulain. Gilles de Robien, lui, accélère. Pas un jour sans qu'il ne signe un accord de partenariat, un protocole sur «l'égalité des chances», ou une circulaire sur le calcul. Insensible à la grogne enseignante, il réforme ainsi, jusqu'à la dernière minute.

Toutes ces réformes risquent toutefois de ne pas lui survivre. La mobilisation contre son décret, rallongeant le temps de certains enseignants et généralisant la bivalence (l'enseignement dans deux disciplines), a apparemment payé. Trois candidats à la présidentielle ont pris leurs distances. Hier, François Bayrou s'est prononcé pour son «abrogation». «C'est un décret qui a été pris sans discussion avec les personnels.» Ségolène Royal a promis, elle, de le «retirer» : la rentrée 2007 «se fera en restituant les moyens retirés», notamment les «5 000 postes». Pour sa part, Nicolas Sarkozy, le premier, s'était vu recommander par l'ex-ministre Xavier Darcos de suspendre le décret.

Grâce à sa frénésie des réformes, Gilles de Robien espère sans doute rester dans l'histoire comme un bon ministre qui modernisa le «mammouth» contre vents et marées. En à peine deux ans, il a ouvert 26 «chantiers», de la refondation de l'école primaire à la relance de l'éducation prioritaire, en passant par la professionnalisation de l'université. La plupart sont achevés, les autres seraient en passe de l'ê