Menu
Libération

«J'irai peut-être voter PS, en dernier recours»

Article réservé aux abonnés
Paroles de militants de Bové, pour son premier meeting officiel, hier soir, en Gironde.
publié le 21 mars 2007 à 6h45

Bordeaux de notre correspondante

Gilbert, berger dans le sud de la Gironde, sa femme Christine et leur couple d'amis ont tranché : ce sera Bové au premier tour, et blanc au second. Quoi qu'il arrive. «Je ne mets pas un bulletin dans l'urne par défaut, revendique Christine. On va pas nous refaire le coup de l'éparpillement. En 2002, si Jospin n'est pas passé, c'est parce qu'il était mauvais. Ce n'est pas toujours la faute des autres.» Gilbert et Christine étaient hier soir à Villenave-d'Ornon, près de Bordeaux, pour le premier meeting de la campagne officielle de José Bové. Ils font partie des plus tranquilles de l'assistance. Car ils ont pris leur décision ferme et définitive, pour le premier tour comme le second. Le leader paysan, lui, avait indiqué pendant la précampagne qu'il appellerait à voter Royal au second tour pour faire gagner la gauche. Puis il avait durci le ton à l'égard de la candidate socialiste dans la dernière ligne droite de sa course aux parrainages. Du coup, pour ses partisans, la question du vote socialiste le 5 mai est parfois difficile.

«Pas une crainte». Jean-Michel, par exemple, s'était juré qu'il ne voterait plus du tout, sauf pour Bové. «Parce qu'il y a un fil qui a été coupé quelque part.» Au second tour, il ne sait plus. «J'irai peut-être, en dernier recours, par lâcheté, voter Royal. Mais je ne préférerais pas. Ségolène, c'est la politique de Sarko en plus timide, et par en dessous.» Mais il y a ceux comme Micheline, 6