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Libération

Le patronat attend Royal pour son entretien d'embauche

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Contrairement aux principaux candidats, la socialiste n'est pas encore allée défendre son pacte présidentiel devant les chefs d'entreprise.
publié le 21 mars 2007 à 6h45

Le «capitalisme fou, le libéralisme sauvage». En février, présentant son pacte présidentiel, Ségolène Royal avait annoncé la couleur. Mais voilà, «on ne gagne pas une élection contre le patronat», note un banquier d'affaires. Alors, il faut faire campagne auprès des chefs d'entreprise. Les candidats de droite le font naturellement. A gauche, la tâche a toujours été plus ardue. Et cette fois-ci particulièrement, la candidate snobe les patrons. Quand elle ne les prend pas en travers. Samedi, sur France 3, la socialiste et Laurence Parisot, présidente du Medef, ont enchaîné des échanges musclés.

Depuis quelques mois, Royal explique qu'en cas de victoire, son gouvernement convoquera une grande conférence patronat-syndicats sur la question de la croissance et des revenus. L'idée de voir l'Etat chaperonner la démocratie sociale a fait sortir Parisot de ses gonds, qui a accusé la candidate de vouloir «infantiliser les partenaires sociaux». Bertrand Collomb, président de Lafarge et de la très chic Association française des entreprises privées (Afep) fustige, lui, une tendance au «microdirigisme économique» de Royal quand elle annonce un conditionnement des aides aux entreprises. Certains syndicats ne sont pas loin de partager le constat. La CFDT note ainsi l'apparent paradoxe du programme socialiste qui dit miser sur les partenaires sociaux, «tout en assurant que l'Etat fera passer le Smic à 1 500 euros, relève un responsable. Il faut savoir où o