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Libération

Rachida Dati, porte-voix du ministre au-delà du périph

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Révélation de la campagne, elle multiplie les réunions pour vanter le bilan sécuritaire du candidat UMP.
par AUFFRAY Alain
publié le 21 mars 2007 à 7h00

Militante depuis trois mois et déjà indispensable... pour remplacer Nicolas Sarkozy là où il ne peut aller. Le candidat de l'UMP est indésirable en banlieue. Sa porte-parole, Rachida Dati, y multiplie les réunions publiques. Elle était hier à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), la semaine dernière à Goussainville (Val-d'Oise), la semaine prochaine à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Avec, à chaque déplacement, l'objectif de désamorcer les attaques centristes et socialistes : si elle a «choisi» de travailler avec le ministre de l'Intérieur, c'est, dit-elle, «précisément parce qu'il s'est attaché à donner aux gens des quartiers le droit de vivre en sécurité».

Service après-vente.
Fille d'un maçon marocain père de douze enfants, étudiante le jour et aide-soignante la nuit, celle qui s'est invitée dans la sphère du pouvoir avec le soutien de l'ancien ministre gaulliste Albin Chalandon et de Jean-Luc Lagardère, de Simone Veil et de Bernard Kouchner, assure avec insistance que personne n'est venu la chercher pour jouer «la beurette de service». Partout la néomilitante assure le service après-vente du bilan du ministre qui a su «faire aboutir» les questions qui lui tiennent à coeur : protection des mineurs, lutte contre les violences conjugales, études dirigées pour les élèves...

Ce qu'elle a pensé de la sortie du candidat sur les musulmans qui «égorgent le mouton» dans leur salle de bains ? Elle botte en touche : «Ce qui m'import