Gilles de Robien se cherche un candidat. S'il respecte son agenda, le ministre de l'Education nationale devrait annoncer vendredi qui, de Nicolas Sarkozy ou de François Bayrou, a sa préférence. Un choix cornélien pour celui dont le soutien est jugé plus encombrant qu'utile par l'un et l'autre des candidats. Semaine après semaine, le seul ministre UDF a vu grandir son isolement. Son refus de soutenir publiquement la candidature de Bayrou, dont il a longtemps fustigé le discours «populiste», l'a coupé de sa famille d'origine. Le candidat de l'UDF ne s'attarde d'ailleurs plus sur les états d'âme de celui qui fut son directeur de campagne en 2002. Un petit déjeuner partagé mi-décembre n'a pas suffi à gommer leurs différends.
Distance. Hier, le Béarnais, qui a placé l'éducation au coeur de son projet présidentiel, s'est clairement démarqué du ministre en exercice, en condamnant fermement son décret sur le temps de travail des enseignants «pris sans discussion avec les personnels». Un décret que lui ne retiendra pas.
Tenu à distance par ses amis centristes, Robien est aussi loin d'être dans les petits papiers de Sarkozy. C'est même le contraire, le candidat de l'UMP faisant fort peu de cas du ministre centriste. Sans égard pour lui, Sarkozy avait déjà, fin novembre, félicité les enseignants des quartiers difficiles de «résister à la facilité et à la démagogie des instructions de l'Education nationale».
En guise de riposte, Robien avait mis en garde tous les can