Député (Verts) de Paris et ancien ministre de l'Environnement, Yves Cochet, revient pour Libération sur l'arrestation de Cesare Battisti, dont il a été un actif soutien, notamment en 2004.
Craignez-vous des conséquences judiciaires pour avoir soutenu Cesare Battisti? Hier IlCorriere della Serra affirmait que vous aviez sollicité une aide politique auprès de parlementaires brésiliens et que vous seriez allé au Brésil ?
Sur ce point, à savoir les informations parues dans la presse étrangère, nous apporterons d'autres informations en fin de semaine. Nous ne nous exprimons pas sur ce sujet pour ne pas entraver le travail de nos avocats au Brésil.
Pensez-vous que cette arrestation soit un coup électoral monté par Nicolas Sarkozy?
Je le crois, notamment parce que quelques personnes, membres du comité de soutien à Cesare Battisti, ont été plus ou moins activement surveillées depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Nous avons eu des indices selon lesquels nous étions surveillés et nous avons été assez prudents. Mais le moment choisi par le ministre de l'Intérieur, président de l'UMP et candidat à la présidentielle est tout sauf fortuit, c'est un coup politique qui rappelle l'arrestation d'Yvan Colonna.
Depuis quand la surveillance a-t-elle été accentuée?
En fait, ça a commencé dès le départ de Cesare Battisti, il y a deux ans et demi. Les soutiens à Battisti n'avançaient pas masqués, à l'image de ce qu'a fait Fred Vargas, ou Lucie Abadia. Et tous ont été suivis de façon plus ou moins active. Il y a quelques semaines, une brève dans le Canard enchaîné affirmait d'ailleurs que Nicolas Sarkozy souhaitait que la recherche soit accélérée. C'est ce qui s'est passé.
Sur le plan judiciaire, pensez-vous qu'il existe des voies de recours pour Cesare Battisti?
Sur le fond, il existe trois éléments essentiels. D'abord, la doctrine Mitterrand, d'ailleurs suivie par plusieurs gouvernements de droite, selon laquelle la France off