Menu
Libération

Ségolène Royal, à l'aise au pays des vermeils

Article réservé aux abonnés
En visite dans une maison de retraite de Saint-Maur, la candidate PS a plaidé pour une branche grand âge de la Sécurité sociale.
publié le 22 mars 2007 à 6h46

«Madame Ségolène est très sympa et très gentille» : c'est Renée qui a piqué le micro du journaliste de i-Télé et qui se colle le nez dessus pour dire son enthousiasme. Hier matin, à la maison de retraite de l'Abbaye, à Saint-Maur (Val-de-Marne), c'était bonne ambiance pour la visite de la candidate dans un des meilleurs établissements de France : salle de spectacles rutilante, activités, sorties, halte-garderie, bientôt un service thalasso, personnel aux petits soins, bonne bouffe, espace, lumière, respect. Et tout ça pour 70 euros par jour. 500 lits, y aura pas de place pour tout le monde et les plus valides seront prioritaires, coûtent moins cher, présentent mieux.

Aspirateur à miettes. Des pensionnaires ravis, plutôt en forme ­ exemplarité oblige ­ et convertis à la démocratie participative : à l'Abbaye les résidents sont régulièrement consultés pour débattre de la vie de l'établissement. C'est ce qu'on appelle le «citoyennage» ­ citoyen + grand âge ­, association de retraités qui débattent essentiellement de la composition des menus.

Ségolène Royal est arrivée à 8 h 30, et le cortège, étonnamment silencieux, a glissé dans les couloirs jusqu'à la salle à manger qui donne sur la Marne. Le petit déjeuner est servi, une trentaine de pensionnaires pomponnés et tout sourire. Un petit coup d'aspirateur à miettes sur la nappe et c'est parti pour un tour des tables, un café, puis un autre, et encore un dernier avec Marcel. Ségolène Royal, très à l'aise, dira un mot ­