Arlette Laguiller avait annoncé en se lançant dans sa sixième campagne présidentielle que ce serait la dernière. La candidate de Lutte ouvrière ne semble pas faire d'émules. En tout cas pas du côté de Jean-Marie Le Pen. Le président du Front national (qui attaque sa cinquième campagne pour l'Elysée) n'entend visiblement pas décrocher.
Le vieux chef de l'extrême droite, 78 ans, a ainsi expliqué hier aux internautes lors d'une discussion en ligne sur le site du Monde qu'il n'était pas pressé de se retirer de la vie politique. «Si je me sens dans la même forme qu'aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi je ne me représenterais plus», a-t-il déclaré, en répondant à un internaute qui lui demandait s'il soutiendrait Bruno Gollnisch ou sa fille, Marine Le Pen, pour prendre sa succession.
Il n'a même pas exclu d'être à nouveau candidat à la présidentielle suivante, dans cinq ans : «Nous avons gagné quinze ans de vie dans les 50 dernières années, et nous continuons de gagner un trimestre de vie supplémentaire par année. Par conséquent, en 2012, j'aurai gagné un an et demi de vie supplémentaire.»«Je vous rappelle que le chancelier Adenauer a exercé ses fonctions de l'âge de 77 ans à l'âge de 87 ans. Les Allemands ne s'en sont pas plaints. C'est un problème d'aptitude physique, intellectuelle, mentale, psychologique», a-t-il ajouté. Le week-end dernier, il avait indiqué qu'il serait «candidat à sa propre succession» à la tête du FN. Et affirmait vouloir con