Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) envoyé spécial
Commando électoral aux Antilles. Quelques semaines après Ségolène Royal et sept jours seulement avant François Bayrou, Nicolas Sarkozy sacrifie à ce rituel de la présidentielle qui veut qu'un candidat en vue effectue un périple éclair en Guadeloupe et en Martinique. Débarqué hier soir à Pointe-à-Pitre, le président de l'UMP a aussitôt tenu un meeting dans la commune des Abymes. Il devait à cette occasion réitérer ses principales propositions pour l'outre-mer : la création d'une zone franche globale (un territoire entier passe sous le régime de la zone franche en identifiant des secteurs prioritaires et en offrant des avantages fiscaux aux investisseurs) et l'approfondissement du système de défiscalisation pour les investissements outre-mer. Mais, au-delà, il veut surtout profiter de ce séjour pour surfer sur la question identitaire, très prégnante dans ces îles, et insister sur ses projets en matière de discrimination positive.
A un mois de la présidentielle, il est persuadé que c'est sur ces thématiques qu'il peut faire la différence. Localement, mais surtout auprès du million d'ultramarins de métropole (le ministère de l'Outre-Mer estime par ailleurs à trois millions le nombre de métropolitains aux origines d'outre-mer).
Depuis un an, le candidat a beaucoup ramé pour gommer les effets désastreux de la loi UMP de 2005 sur le «rôle positif» de la colonisation (abrogée). Il avait dû annuler un voyage aux Antilles en décembre 200