Menu
Libération

Manif anti-FN: Sarkozy en ricochet

Article réservé aux abonnés
En défilant dimanche contre Le Pen, les Toulousains visent le candidat UMP.
publié le 24 mars 2007 à 6h48

Toulouse de notre correspondant

«C'est plus qu'une tradition, c'est un réflexe», s'amuse le représentant de la Ligue des droits de l'homme (LDH). Selon les permanents sur place du Front national, «il y a toujours une manifestation quand Le Pen vient à Toulouse, c'est obligatoire». Le frontiste Louis Aliot confirme depuis le siège de campagne de son chef : «C'est mathématique. Le Pen à Toulouse égale manif.» Il se moque : «Pour la gauche, c'est la seule manière de se rassembler.» Il déprécie : «Ils font ce qu'ils veulent après tout.» Et il analyse : «Les gens de gauche se trompent. Le danger de voir la République voler en éclats, c'est de Sarkozy qu'il vient.»

Epouvantail. C'est toute la question de ce dimanche, quand Jean-Marie Le Pen sera à Toulouse : peut-il encore mobiliser contre lui les marées anti-FN qui, ici, ont manifesté pendant les régionales de 1998 ou le 1er mai 2002 ? Ou bien a-t-il déjà perdu ses qualités d'épouvantail politique au profit du futur ex-ministre de l'Intérieur ?

Les partis, syndicats et associations organisateurs de la contre-manifestation ne savent pas à quoi s'attendre. «Les réseaux militants fonctionnent à plein régime. Mais nous sommes dans l'inconnu quant à savoir quels en seront les effets», admet Laurent Martin pour la Ligue communiste révolutionnaire. «Plutôt que contre Le Pen, c'est contre la lepénisation des esprits que nous appelons à manifester, tente Jean-François Mignard pour la L