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Libération

Marianne Royal

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publié le 24 mars 2007 à 6h48

Aix-en-Provence, Correns, Nice envoyé spécial

Le combat politique se mène aussi sur le terrain des symboles. Ségolène Royal, ces jours-ci, s'est attachée à l'investir massivement, et ne semble guère disposée à s'en laisser déloger. Alors que Nicolas Sarkozy veut faire de l'«identité nationale» et de l'«immigration» des thèmes majeurs de sa campagne, la socialiste, elle, entreprend de «reconquérir les symboles de la nation». Faisant entonner vendredi, pour la troisième fois en six jours, une Marseillaise en conclusion d'une réunion publique. Et, plus «décoiffant» selon Jean-Louis Bianco, codirecteur de campagne, hissant haut le bleu-blanc-rouge, à ses yeux pas assez estimé : «Tous les Français devraient avoir chez eux le drapeau tricolore, comme dans d'autres pays où les drapeaux sont sortis aux fenêtres les jours de fête nationale.»

C'est donc au cours d'un périple entre Marseille et Nice, sur des terres sensibles à l'appel du FN, que Royal a âprement disputé aux droites le «monopole de la nation». Comme elle l'avait fait à Vitrolles, ex-cité frontiste, lors de sa déclaration de candidature à l'investiture socialiste. La géographie politique, néanmoins, n'explique pas tout. «L'histoire de France, avec ses forces et ses faiblesses, dans cette dernière ligne droite», peut constituer une ressource, explique la candidate, qui entend «absolument prendre le temps d'être sur les lieux identitaires qui constituent une force sy