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Libération

Sarkozy, déjà dans le rôle aux Antilles

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Le candidat UMP veut réorienter sa campagne sur «le travail» et «l'identité nationale».
publié le 24 mars 2007 à 6h48

Guadeloupe, Martinique envoyé spécial

Escapade tropicale avant un finish dont Nicolas Sarkozy ne se voit sortir que vainqueur. Arrivé jeudi en Guadeloupe, d'où il est reparti vendredi midi pour la Martinique, le candidat de l'UMP est toujours aussi sûr de lui. Dès lundi, lorsqu'il aura quitté le ministère de l'Intérieur en cédant la place au ministre de l'Outre-Mer, François Baroin, il va tenter de booster davantage encore sa campagne par d'incessants déplacements et rencontres dites de proximité.

Suées. Plus que jamais, Sarkozy compte s'appuyer sur la puissance de feu financière et militante de son parti pour s'imposer le 6 mai : «Le PS n'est pas derrière Ségolène Royal, et l'UDF, ça n'existe pas. C'est maintenant que j'ai besoin de l'UMP», a-t-il confié en marge de son déplacement. En attendant, il réfute toutes critiques, en particulier sur l'«identité nationale».«Depuis que j'ai fait ça, j'ai pris six points dans les sondages et j'ai cassé Bayrou. Je devais prendre le risque de perturber le milieu», dit-il. En meeting vendredi soir à la Martinique, il a remis ça : «Je continuerai à parler de notre identité nationale, car je crois que l'identité, pour un peuple, c'est quelque chose d'essentiel. [...] A nous contester le droit d'en parler, nous créerons les conditions d'une crise identitaire. Et cela, je le refuse.»

Thriller. Bayrou, dont il veut croire que l'heure de gloire est passée, lui a donné des suées. Sarkozy en parle comme d'un homme