Coulon (Deux-Sèvres) envoyé spécial
Vendredi, 9 h 45, soudain la brume se lève sur le marais poitevin. Apparaît Dominique Voynet, assise dans une barque. Tout sourire. «Pleine de bravitude et de coolitude», plaisante un photographe. La candidate des Verts est venue ramer sur les terres de celle qu'elle appelle «Ségolène et pas Ségo». Et rappeler que, si la candidate PS peut se prévaloir d'avoir fait du Poitou-Charentes la région de «l'excellence environnementale», avec son «lycée Kyoto» entièrement durable et son «plan climat», c'est «grâce aux élus Verts».
Signatures. De la provocation ? Non, de la «légitimité», se défend Voynet. «J'ai été invitée par les Verts dans cette région où j'ai recueilli le plus grand nombre de parrainages après la Franche-Comté». Un militant local précise avoir récolté huit signatures dans les Deux-Sèvres, le département de Royal.
Ce n'est pas la première fois que l'écologiste nargue la socialiste en son fief : ministre de l'Environnement de Jospin, elle était venue à Poitiers signer avec Jean-Pierre Raffarin le premier contrat de plan Etat-région au grand dam de Royal, alors ministre à la Famille.
Les choses se sont arrangées. En 2005, Royal a cédé la présidence du Parc naturel du marais Poitevin à Yann Helary, vice-président Vert du Conseil régional des Pays-de-la-Loire. «On n'est pas dans le conflictuel mais dans la synergie», précise Dominique Voynet. La preuve ? Elle se dit «plus