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Libération

«C'est Sarko qu'il faut virer»

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Parents d'élèves et enseignants ont manifesté devant le rectorat.
publié le 27 mars 2007 à 6h51

Très déçus. Et très remontés contre Nicolas Sarkozy les enseignants, parents d'élèves et militants associatifs, venus manifester hier devant le rectorat de Paris pour soutenir leur collègue, Valérie Boukobza. La directrice de l'école maternelle Rampal (XIXe arrondissement) a été placée en garde à vue, vendredi, pendant sept heures, après que des incidents violents ont éclaté lors de l'interpellation d'un Chinois sans papiers qui venait chercher ses petits-enfants.

Très désappointés aussi, ces mêmes militants, après la rencontre avec le recteur, Maurice Quenet, et l'inspecteur d'académie, dont ils étaient venus solliciter le soutien. «Ça n'a strictement rien donné, on n'a eu que des réponses dilatoires», affirmait à la sortie, Richard Moyon, porte-parole du Réseau éducation sans frontières. «Le rectorat ne veut absolument pas se démarquer du ministère de l'Intérieur», regrettait Aline, parent d'élève de l'école Rampal, venue témoigner de la façon dont les événements reprochés à Valérie Boukobza se sont déroulés.

Hier, la quasi-totalité des syndicats enseignants et lycéen, fédération de parents d'élèves, et associations de défense des droits de l'homme s'étaient donc donné rendez-vous . Objectif : protester contre l'interpellation de la directrice, et obtenir des autorités académiques que les poursuites contre elle soient stoppées. Près de 2 500 personnes avaient répondu à cet appel. Fusent des «c'est Sarko qu'il faut virer, c'est pas les immigrés, c'est pas les