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Libération

François Baroin, la Place Beauvau, en attendant

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publié le 27 mars 2007 à 6h51

La liste des lieux communs collant à la peau du nouveau ministre de l'Intérieur est longue comme un casier judiciaire de multirécidiviste. A savoir : François Baroin a l'allure d'un éternel jeune homme, il a été surnommé Harry Potter à cause de ses petites lunettes rondes (qu'il ne porte plus), il aime le foot et les filles, lit l'Equipe et peut citer la composition des Verts de Saint-Etienne de 1976, joue de temps en temps au tennis avec Villepin et des people, excelle dans l'art de la pêche à la truite... Quoi d'autre ? Il est et reste chiraquien pur jus.

Sa nomination en remplacement de Sarkozy en est une preuve supplémentaire. Jacques Chirac récompense là un «fils», venu lui dire à maintes reprises que jamais il n'abandonnerait son vieux «père». Quand François Baroin a perdu le sien ­ Michel ­, dans un accident d'avion, Jacques Chirac l'a pris sous sa protection. Michel Baroin ­ patron de la GMF et grand maître du Grand Orient ­ était un des très rares vrais amis de Jacques Chirac.

Diplôme de journaliste en poche, François Baroin entre à Europe 1 en 1988. Journaliste politique bien sûr. Porte-parole de Chirac durant la campagne de 1995, puis ministre du gouvernement Juppé à 29 ans, il est élu maire de Troyes et député à cette époque. La politique est pour lui une «grande affaire». Derrière l'humour et le faux dilettantisme, il la prend très au sérieux. Rallié à Sarkozy par nécessité comme tous les chiraquiens, il sera peut-être un de ses pires adversaires si