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Libération

L'Elysée passe par la case sans-papiers

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publié le 27 mars 2007 à 6h51

La bavure policière sème la confusion à gauche. Le placement en garde à vue, vendredi, d'une directrice d'école a contraint les candidats à l'élection présidentielle à se prononcer sur la régularisation des sans-papiers parents d'enfants scolarisés. Nicolas Sarkozy a très mal géré le dossier, maniant la carotte et le bâton, régularisant au cours de l'été 6 924 adultes, en déboutant, sans plus de motifs, 26 614 autres. Pour ceux-là, le ministre de l'Intérieur avait promis l'expulsion. Sauf que la mobilisation du Réseau éducation sans frontières (RESF) l'a contraint à régulariser dans l'ombre.

Interrogée dimanche sur RTL, Ségolène Royal juge «totalement inadmissible» l'arrestation de la directrice d'école. Logiquement, la candidate du PS à la présidentielle est alors questionnée sur le sort à réserver aux familles en situation irrégulière. Sa réponse paraît sans ambiguïté : «Les enfants scolarisés doivent pouvoir accomplir leur scolarité» en France, et «leurs parents doivent pouvoir rester sur le territoire». «La régularisation» des parents et grands-parents sans papiers doit «suivre la scolarisation des enfants».

«Irresponsable». Hier midi, lors du point de presse de l'UMP, Valérie Pécresse juge «cette proposition [...] irresponsable, inconséquente, faussement généreuse». Selon la porte-parole, la scolarisation étant un droit en France, il en résulterait que «n'importe quel enfant arrivant sur le territoire français verra ses parent