C'est un libéral, un vrai, un pur, qui rejoint François Bayrou. Hier, François Goulard, ministre délégué (UMP) à l'Enseignement supérieur, s'est déclaré en faveur du candidat de l'UDF. «J'ai regardé les programmes [...] Le seul programme sérieux, qui échappe à la démagogie, qui n'ait pas ouvert la boutique aux cadeaux, promesses en libre-service, le seul qui ne désigne pas l'euro comme bouc émissaire [...], le seul qui prend les électeurs au sérieux, c'est François Bayrou», a-t-il expliqué sur RTL.
Aussitôt, le centriste, qui rêve de faire exploser le clivage gauche-droite, s'est dit «très heureux» du choix du ministre : «C'est le signe que ce mouvement de rassemblement est en train de se former à gauche et à droite.»
Bien évidemment, ce soutien a été minimisé par l'UMP, qui, par la voix de son porte-parole, Luc Chatel, y a vu un «non-événement».
Issu de Démocratie libérale, le parti d'Alain Madelin, François Goulard s'est toujours montré très critique à l'encontre de Nicolas Sarkozy et a longtemps soutenu l'idée d'une candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle. Il est le deuxième ministre, après Azouz Begag, à se ranger derrière François Bayrou. Azouz Begag, qui, lui aussi, n'a jamais mâché ses mots envers Nicolas Sarkozy, démissionnaire depuis hier.
Hier, le ministre de l'Enseignement supérieur a estimé que le «score de François Bayrou dans les sondages est une indication très forte que beaucoup de Français ont envie de changement».