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Libération

Sarkozy, dehors et «libre»

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Le candidat UMP a quitté l'Intérieur hier en défendant une fois encore son bilan. Le gouvernement est remanié pour quelques semaines.
publié le 27 mars 2007 à 6h51

De l'amour, toujours. De l'émotion comme s'il en pleuvait. Et quatre Marseillaise en moins de deux heures... Pour ses adieux aux policiers et aux gendarmes, hier, Nicolas Sarkozy a sorti le grand jeu. Comme il l'avait fait le 18 mars devant les jeunes de l'UMP, l'encore ministre de l'Intérieur a servi un discours truffé de confidences et de mots d'affection. «C'est avec émotion que je prends la parole devant vous. Dans quelques instants je quitterai cette maison que j'ai profondément aimée», a-t-il déclaré, en préambule, aux centaines de collaborateurs rassemblés, sous le soleil, dans le parc de l'hôtel Beauvau. La conclusion de ce discours, en grande partie improvisé, fut de la même veine, avec des accents curieusement mitterrandiens : «Je ne vous abandonnerai pas. [...] Je vais à la rencontre des Français, je leur parlerai de vous», a-t-il promis avant d'inviter les représentants des forces de l'ordre à lui envoyer «des ondes positives» pendant les «passionnantes semaines» à venir.

Gerbes. «Pour moi, de quoi s'agit-il ? D'essayer seulement de changer de trottoir», a crânement résumé le prétendant à l'Elysée, situé à deux pas de la Place Beauvau. La voix brisée par une émotion démonstrative, le candidat UMP a longuement insisté sur la douleur des femmes et des enfants à qui il eut à annoncer le décès d'un policier, père de famille. Un peu plus tôt, dans la matinée, accompagné par la fanfare de la police nationale, il avait déposé de