Il n'y a jamais eu autant de Français inscrits sur les listes électorales. Selon les chiffres communiqués hier par le ministère de l'Intérieur, 44,5 millions d'électeurs (43 973 024 en France et 535 000 Français de l'étranger), sont appelés à voter à la présidentielle et aux législatives de juin, sur une population totale de plus de 63 millions d'habitants.
En un an, le nombre d'inscrits a augmenté d'environ 1,8 million, soit 4,2 %. Ces chiffres témoignent de l'intérêt suscité par les scrutins de cette année. En particulier, semble-t-il, dans les banlieues, où les campagnes d'inscription lancées à la suite des émeutes de 2005 se traduisent par de fortes augmentations (lire ci-contre). Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le nombre d'inscrits est en hausse de 8,51 %, soit deux fois plus que la moyenne nationale.
Démographie. Cette «augmentation significative», selon le ministère de l'Intérieur, n'est pas exceptionnelle à la veille d'une élection, même si les chiffres de cette année sont supérieurs à ce qu'ils étaient en 1981 (+ 3,7 %) ou en 2002 (+ 2,3 %). «La hausse s'explique par l'accession à la majorité de classes d'âge plus nombreuses et par les mesures d'incitation à l'inscription», affirme le ministère de l'Intérieur. Outre les traditionnelles campagnes civiques, de nombreuses associations comme AC Le Feu se sont mobilisées dans les cités pour convaincre les jeunes de s'inscrire.
Ces évolutions correspondent avant tout au dynamisme démographique des différents