Surtout, ne pas dire ralliement. Un Jean-Louis Borloo ne se «rallie» pas au candidat de l'UMP comme un bon soldat se range derrière son général. Dans l'entourage du ministre de la Cohésion sociale, on jure, la main sur le coeur, que son soutien à Nicolas Sarkozy, officialisé hier soir sur Canal +, n'a été précédé d'aucune «négociation» secrète sur une éventuelle récompense, un poste de Premier ministre, ou au minimum l'investiture UMP pour la mairie de Paris...
Si Jean-Louis Borloo entre en campagne, c'est qu'il a obtenu des engagements «sur des sujets auxquels il croit profondément», explique un proche. Ces sujets, ils les détaille dans un ouvrage, l'Architecte et l'Horloger, qu'il a soumis à Nicolas Sarkozy. En se fondant sur son expérience de ministre et de maire de Valenciennes, il défend un «changement en profondeur». Selon lui, la mobilisation pour l'emploi, la formation et le logement passe par un changement de méthode : reconnaître que l'Etat centralisateur ne peut pas tout, qu'il doit assumer son rôle d'organisateur et d'initiateur. En conclusion de son livre, le ministre l'avoue sans ambages : «Je veux être l'architecte de ce projet.»
Alliance. Au QG de Sarkozy, on ne conteste pas l'utilité de Borloo : «Il fait partie des soutiens audibles ; il est atypique, mais pas inefficace», concède un responsable de l'UMP. L'alliance Borloo-Sarkozy a été scellée lundi soir dans un hôtel du Paradou, près des Baux-de-Provence (Bou