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Libération

Gare du Nord: la droite soutient la police, la gauche dénonce «le climat sarkozien»

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Pour Nicolas Sarkozy, c’est clair: la police «a fait son travail» mardi à la gare du Nord. Le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis s'alarme du «climat sarkozien fait de tensions, d'exactions, de violence verbale et de stigmatisations».
par Ludovic Blecher
publié le 28 mars 2007 à 7h00

Au lendemain des violents affrontements entre policiers et jeunes qui protestaient contre l'arrestation d'un usager voyageant sans billet, les réactions se sont succédé. Pour Nicolas Sarkozy, c'est clair: la police «a fait son travail» mardi à la gare du Nord. Et le candidat UMP à la présidentielle, qui a quitté lundi le ministère de l'Intérieur, d'ajouter: «Pendant des années, on a laissé faire n'importe quoi». «Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quelle est le rôle de la police?», a-t-il demandé. Selon lui, «nous sommes le seul pays où l'on considère qu'arrêter quelqu'un parce qu'il ne paie pas son billet, ce n'est pas normal».Même tonalité pour son remplaçant place Beauvau, François Baroin. Il a qualifié mercredi de «violence inacceptable» la scène de «guérilla urbaine» de la veille et estimé que «rien ne justifie ce qui s'est passé gare du Nord». «Il y a un Etat de droit, la liberté, la règle, mais il n'y a pas de liberté sans règle», a souligné le ministre qui a apporté «un hommage très appuyé aux forces de l'ordre» en saluant leur «grand sang froid». Il a précisé qu'il y avait eu «treize interpellations» et que ces dernières «donneront lieu à des suites» judiciaires.

Les affrontements ont fait 9 blessés légers, 4 agents de la RATP, 4 de la SNCF et 1 gardien de la paix.  Plusieurs vitrines de la galerie marchande de la gare d