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Libération

Bayrou, le troisième homme en quête d'un second souffle

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publié le 29 mars 2007 à 6h54

Trou d'air dans la campagne centriste. Après plusieurs semaines de progression, François Bayrou encaisse mal son décrochage dans les sondages. Lui qui pensait amorcer dès à présent la deuxième phase de la campagne doit repenser au débotté sa stratégie de dernière ligne droite. Son échec à dépasser sa rivale socialiste lui coûte gros : sa capacité à débattre d'égal à égal avec les tenants des deux grands partis de gouvernement.

A un mois de la présidentielle, il reste toujours le troisième homme. Un statut qui, barrant l'accès au second tour, n'admet pas les prises de position trop consensuelles. De retour d'un week-end marathon à la Réunion et à Mayotte, il l'expérimente à ses dépens. Lundi, son refus de la «course-poursuite à l'exaltation nationale», dans laquelle se sont lancés ses deux rivauxest resté inaudible. Entre deux quintes de toux, François Bayrou prend acte. Malgré sa visible fatigue, il renoue avec les accents vindicatifs de début de campagne, quand il aimantait un vote d'abord protestataire.

Maussade. Mardi, en Bretagne, à Saint-Brieuc puis à Rennes, il a donc épinglé à plusieurs reprises «compère et commère», qui s'entendent comme «larrons en foire» pour un «verrouillage intensif» du système. Et, au risque de lasser son auditoire, Bayrou de dénoncer cette «alliance de Sarko et de Ségo» pour conserver le «monopole du pouvoir à deux».

Maussade, François Bayrou l'est aussi de constater son isolement. Longtemps, le candidat