Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche (ex PS), poursuivi en diffamation pour avoir laissé entendre que des policiers brûlaient des voitures lors des violences urbaines de l'automne 2005, a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Montpellier.Le ministère public avait requis à son encontre une amende de 5.000 euros, le 22 février lors de l'audience à laquelle Georges Frêche n'avait pas assisté.
«Je ne suis pas sûr que dans les villes parisiennes où ils ont incendié des voitures, ce soient des musulmans qui le font. Ca serait des flics déguisés en musulmans que ça ne m'étonnerait pas. J'ai connu ce genre de provocations, j'ai connu mai 1968. Quand les gens en auront marre, ils voteront Sarkozy» Ce sont les paroles tenus par George Frêche selon l'enregistrement de France 3 produit à l'audience pas son avocat Me Gilles Gauer. En réponse à ces propos, Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l'Intérieur, avait porté plainte et saisi le ministère de la Justice afin qu'il déclenche des poursuites pour «diffamation envers une administration publique» .
Si l'avocat de M.Frêche se félicite en assimilant la décision du tribunal à une «belle décision pour la liberté d'expression», la réaction du secrétaire régional du syndicat de gardiens de la paix, Philippe Sebag, est teintée de déception «Tout le monde a considéré que ces propos étaient intolérables pour la communauté musulmane et la communauté de la police. On ne se satisfait pas de ce
Georges Frêche n'a pas diffamé la police
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par Libération.fr avec AFP
publié le 29 mars 2007 à 7h00
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