Limoges envoyés spéciaux
Ils se sont croisés quelques secondes sur la tribune... Furtivement. Puis François Hollande est redescendu, lui laissant la place à elle, Ségolène Royal. Métaphore de la relation politique entre le premier secrétaire et la candidate, qui tenaient, hier soir à Limoges, leur premier meeting électoral commun devant 7 000 personnes. «Ce soir est un jour particulier, émouvant, parce que François vient de me passer la parole. Il l'a fait avec le talent que vous lui connaissez», a expliqué Royal. Sans note, incisif, drôle. Jean, «militant de toujours», hurle : «Ce soir, c'est deux places pour le prix d'une : un meeting-happening et le remake de la Belle et la Bête.» Avant de préciser : «C'est une vraie bête de scène...»
«Lui» et «elle», ensemble ? Certains jeunes semblent débarquer. Comme Isabelle, 18 ans, en fac de droit : «Ah bon, Hollande, François, le copain de... Il est là ? Savais pas, y viennent de le rajouter en dernière minute au programme ?» Ou Jauffrey, en «galère», tout juste sorti d'un CAP : «Bon, je ne savais pas qu'il serait là, mais pourquoi pas ? Il est bon en meeting, le premier secrétaire du PS ?» Mais la vieille garde, elle, l'apprécie, «François».«Un tueur, il va flinguer direct les délires de Sarko sur le soi-disant laxisme des socialistes», lâche un militant de Corrèze.
Vitriol. Comme prévu, le patron du PS a fait le boulot. Et, pour laisser Royal déroule