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Libération

Ne pas rester à quai

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publié le 31 mars 2007 à 6h57

Un ex-ministre de l'Intérieur s'est caché au milieu de la foule. Sauras-tu le débusquer ? C'est en «homme libre» que Nicolas Sarkozy a attaqué la suite de la campagne présidentielle. Bains de foule, déplacements à la pelle, usines à visiter au pas de charge. Et puis la réalité rattrape le candidat sur le quai de la gare qui le mène à Lille. Des incidents à la gare du Nord entre la police et des jeunes. Et le voilà sommé de commenter la situation en attendant de grimper dans le TGV. Ce que la photo ne peut évidemment pas montrer, ce sont les invectives qui fusent depuis les quais voisins. Des cheminots, des voyageurs, qui reprochent à l'ex-ministre de jeter de l'huile sur le feu. On ne se débarrasse pas comme ça d'un bilan qui fait débat, d'un uniforme de premier flic de France. A l'extrême gauche, on rigole. C'est déjà ça. Bové ratisse la banlieue, Voynet la campagne. Et Besancenot, plus jeune candidat de cette élection, a déjà le regard soucieux de ceux qui sont écrasés par l'importance de la charge. Celle de continuer à faire exister la gauche de la gauche.

saint-didier. «Je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas, je ne vous décevrai pas», a promis Nicolas Sarkozy dans son premier discours de candidat à plein temps dans le Vaucluse. Il a rappelé que, dans sa jeunesse, ici, il avait ramassé des melons de Cavaillon. Les Mureaux. On a beau être agriculteur, on a toute sa place en banlieue. José Bové s'y trouve bien d'ailleurs, comme ici, aux Mureaux. Pendant