L'ancienne ministre centriste Simone Veil, qui a apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, estimé, dans une interview au mensuel Tribune Juive que son idée d'un «ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale» était «plus grave» qu'une «imprudence».
Dans cette longue interview publiée dans le numéro d'avril de Tribune Juive, Simone Veil réaffirme qu'elle trouve «très ambiguë» l'idée d'un «ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale». «Pour moi, c'est plus qu'une imprudence. C'est plus grave. Je n'ai pas compris. D'abord, je trouve que la formule qu'il a employée est très ambiguë. On ne sait pas très bien ce que cela veut dire», déclare-t-elle.
Pour autant, elle considère Nicolas Sarkozy comme «un homme d'ouverture» et ne voit «dans cette affaire aucun clin d'oeil à Le Pen».
Près d’un mois après que le candidat UMP a lancé cette proposition, la controverse ne cesse de rebondir.
Rallié de fraîche date au favori des sondages, Dominique de Villepin a exprimé son opposition à un tel ministère lundi au cours de son dernier point de presse mensuel en tant que Premier ministre en activité.
Villepin a souligné qu'il n'était pas «tout à fait d'accord» avec Sarkozy lorsque ce dernier s'était, dans le passé, prononcé pour un ministère de l'immigration «à part entière». «J'aurais tendance à préconiser plutôt une Agence de l'immigration» à caractère interministériel, a indiqué le ch