«Quelle émotion, quel encouragement.» Voilà les premiers mots de Marie-George Buffet quand elle prend la parole à Bercy hier. Pas loin de 15 000 personnes, venues entendre la candidate de la gauche antilibérale dans la ferveur. «Oui», dit la candidate, le «Parti communiste français va bien». Ce préalable posé, reste à voter. Et voilà le message de Marie-George Buffet à ses supporteurs, dont de très nombreux jeunes : n'ayez pas peur. Jean Paul II en moins. N'ayez pas peur de voter communiste dès le premier tour et de résister aux pressions du «vote utile».
«Mais...» «Le 21 avril 2002 n'est pas le 11 Septembre de la politique française», s'emporte une militante à la tribune. «Buffet est la seule qui se préoccupe plus de nous que d'elle-même, poursuit-elle. Alors, le 22 avril, nous voterons Buffet.» Il faut donc rassurer les militants, ceux qui disent à la candidate que c'est «son programme qui est le vrai programme de la gauche, mais...». C'est contre ce «mais» trop souvent entendu que Buffet dit : «Ne vous laissez pas voler cette élection présidentielle.» Ne pas se laisser dépouiller du scrutin, cela veut dire «taxer les revenus et le capital», «augmenter le Smic à 1 500 euros» comme le proclament les pancartes colorées brandies par le public.
Mais Marie-George Buffet a dans sa ligne de mire le vote utile brandi par le PS. Et rappelle pourquoi la gauche est arrivée au séisme de 2002. «Ce qui