Philippe de Villiers se rassure comme il peut. Le président du Mouvement pour la France (MPF), candidat à la présidentielle, qui reste plombé autour de 2 % des intentions de vote dans les sondages, s'est félicité samedi au Palais des congrès à Paris, devant 5 000 militants, de voir ses adversaires venir sur son terrain. Le président du conseil général de Vendée ne se prive pas d'ironiser sur Nicolas Sarkozy et son ministère de l'Identité nationale et sur la Marseillaise de Ségolène Royal. «C'est formidable. Ils font tous campagne sur nos thèmes. Ils nous déroulent le tapis rouge», se réjouit Guillaume Peltier, délégué général du MPF et directeur de campagne de Philippe de Villiers.
«Les trois semaines qui viennent vont être plus importantes que les trente mois passés. Jamais dans une élection présidentielle les choses ont été aussi imprévisibles. Nous allons passer du zapping au choix. Je serais une des grandes surprises de ce scrutin», rêve même Philippe de Villiers. Car, pour lui, les échauffourées de la gare du Nord vont changer la donne. «Elles signalent l'échec du ministre de l'Intérieur. Nous sommes avec les policiers du côté de l'ordre, pas du côté de ceux qui sèment le désordre. Elle signale la faillite et l'indécence de la gauche. La formule de Ségolène Royal est moralement scandaleuse de la part d'une candidate à la présidence de la République», continue le président du MPF.
A ses côtés, Jérôme Rivière, député UMP des Alpes-Maritimes, qui