La France qui «se lève tôt» et «travaille dur», c'est bien beau : mais l'UMP doit également rappeler aux riches qu'ils ont, eux aussi, de bonnes raisons de voter Sarkozy. Deux députés des beaux quartiers de Paris, Françoise de Panafieu et Claude Goasguen, étaient mardi soir, dans le XVIe arrondissement. Les riverains du triangle d'or, entre les places de l'Etoile et du Trocadéro, avaient rendez-vous dans l'auditorium du musée Dapper, écrin tendu de noir et baigné dans une lumière tamisée. «Nous sommes, avec 3 600 adhérents, la première circonscription UMP de France, devant celle de Neuilly...», fanfaronne le secrétaire de circonscription. Et, de fait, il n'y a pas assez de places pour accueillir les jeunes militants, les dames aux visages lissés et les nombreux retraités bronzés qui s'intéressent à cette soirée. Avant les discours des députés, des habitants livrent leurs «témoignages» : Loïc, directeur d'un cabinet de recrutement, se désole que «la question du nombre de jours de RTT» soit la première préoccupation de ses interlocuteurs ; Sylvain, lycéen, rêve que l'on donne aux universités «l'autonomie de gestion et de recrutement» ; Anne, qui rentre de dix ans à New York trouve «tellement regrettable» que tant de jeunes gens intelligents soient contraints de quitter la France, où «on ne peut plus gagner d'argent».
L'ex-centriste Claude Goasguen met en garde ses «amis électeurs de bonne foi» contre «la tentation Bayr