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Libération

PS-UMP: la stratégie des noms d'oiseau

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publié le 5 avril 2007 à 7h03

Juré craché, ils avaient promis de contrôler leurs nerfs. Et au nom de la «nouvelle génération» qu'ils veulent incarner, de ne plus faire de la «vieille politique». Celle, entendaient-ils, où l'injure est au bord des lèvres, la calomnie une arme comme une autre et la petite phrase assassine plus efficace que le débat. Pourtant, depuis les violences de la gare du Nord, le ton a radicalement changé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

Les deux challengers n'hésitent plus à s'invectiver. Jusque-là, ils avaient toujours laissé cette besogne à leurs lieutenants. Ségolène Royal a qualifié mardi Nicolas Sarkozy de «menteur» après que celui-ci l'a accusée de l'avoir «traité d'ignoble» et de «soutenir les fraudeurs». Cet échange a été le point d'orgue d'une série de passes d'armes débutée voilà une semaine. Hier la tension est un peu retombée, les spadassins de chaque camp se contentant de l'ordinaire. Soient Vincent Peillon (PS) affirmant que Nicolas Sarkozy est un «menteur récidiviste» et Christian Estrosi (UMP) assurant que «madame Royal perd ses nerfs et son sang froid».

Matelas. Dans les deux partis, cette stratégie de la tension à vingt jours du premier tour n'est pas sans arrière-pensées. Les deux «grands» candidats cherchent à resserrer le duel entre eux pour mieux écarter le trublion Bayrou et préparer l'opinion publique à leur face-à-face. Pas dupe, le Béarnais a dénoncé hier «les injures réciproques et la guerre perpétuelle entre l'