Les banques et Ségolène Royal, cela fait décidément deux. Depuis quelques mois, la candidate socialiste accuse régulièrement les établissements financiers de «faire du profit sur le dos des pauvres» et va jusqu'à qualifier d'«arnaque» certains frais bancaires. Mardi, elle a réitéré ses attaques à l'occasion de la publication en une du Parisien d'un sondage sur les mauvaises relations des Français avec leur banque (Libération d'hier). Et en a profité pour présenter six «propositions concrètes» : l'instauration de la «class action» et des comptes rémunérés, l'annualisation des découverts, le plafonnement des frais en cas d'incident de paiement, la suppression des jours de valeur et la transparence des tarifs.
Alors que les banques ont récemment battu des records de profits (Libération du 14 mars), le fond de cette charge a été plutôt apprécié par les associations de consommateurs. Elle a en revanche provoqué des réactions courroucées de la profession bancaire. Qui a eu beau jeu de répliquer, car, en donnant cours à sa fureur contre les établissements financiers, Ségolène Royal a commis quelques pas de clerc.
Voiture. L'intitulé de son plan d'abord. La candidate parle de lutter «contre les abus bancaires et l'endettement». Comme le fait remarquer la Fédération bancaire française le lobby des banques , l'endettement, c'est «ce qui permet aux entreprises de se développer et aux ménages français d'acquérir un logement ou un