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Libération

Bernadette, héroïne d'un soir

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Hier à Lyon, elle est arrivée la main dans la main avec Sarkozy.
publié le 6 avril 2007 à 7h04

à Lyon

Ils sont arrivés main dans la main. Elle souriante, lui hilare, levant sans ménagement, pour la faire applaudir, le bras de l'héroïne de la soirée. Les participants au meeting (20 000, selon l'UMP) avaient été chauffés par Dominique Perben, qui avait bien fait comprendre que la présence de Bernadette Chirac était un symbole fort, le signe d'une union enfin parfaite...

Le candidat l'a répété du haut de la tribune où l'épouse du chef de l'Etat l'a rejoint le temps d'une Marseillaise : «Votre présence ce soir est pour nous une forme d'aboutissement. [...] Si la famille est réunie, c'est grâce à vous.» Interrogée après le meeting sur la rupture que Sarkozy revendique, Bernadette Chirac s'est montrée compréhensive : «Je n'ai jamais observé qu'il soit en contradiction ou en opposition avec les initiatives de mon mari.» Femme d'un seul clan ­ celui des Chirac ­, elle s'est toujours sentie investie d'une mission : faire le bien de son époux malgré lui. Elle a mis un point d'honneur à entretenir des bonnes relations avec les ennemis de son mari (Séguin, Sarkozy...), tandis qu'elle battait froid ses fidèles (Villepin, Juppé, Debré...). Autrefois, elle s'occupait des rabibochages avec ceux qui avaient assez d'envergure pour nuire à la carrière de son homme. Aujourd'hui, elle ménage l'avenir avec celui qui pourrait s'installer dans «ses» meubles. Alors que Chirac fait le service minimum pour Sarkozy, elle s'affiche aux côtés du candidat de l'UMP, histoire de sa