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«C'est comme la tour Eiffel, quand tu la vois, t'as le vertige»

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Reportage sur les traces de Ségolène Royal, qui a arpenté le centre du pays, confrontant son image de madone aux regards des Français.
publié le 6 avril 2007 à 7h04

Ségolène Royal cultive son image tout en jouant les iconoclastes. Entre improvisation permanente et partition récitée à la lettre, la candidate du PS semble toujours en quête d’initiative.

Mercredi 28 mars

12h Sages comme des images, en attendant leur récompense. Mathilde, 17 ans, veut «juste la sentir». Anthony, une bougie de plus, espère «la voir, même de loin». Edith, dont les deux enfants agitent un drapeau, pense qu'elle a «une image constante, durable, fidèle». La voilà, Ségolène Royal, devant un lycée professionnel d'Orléans, s'extrayant de son monospace sous l'oeil ­ vraiment ? ­ inquiet du service de protection. Mêlée ouverte cameramen-perchistes-photographes jusqu'à la cafète, où elle s'attable avec des élèves. Journalistes ­ vidéos et photos proscrites ­ à côté. «Ils n'entendent rien, mais ils ont le sentiment de partager son repas», dit son entourage. «Elle se fout des médias, veut croire un journaliste. On n'existe pas.» Même quand des Michelin, inquiets pour leur avenir, interpellent un conseiller et que, message passé, elle fend la foule à leur encontre ? «Trop fort», lâche un syndicaliste, comme touché par la grâce... «Mouais, ça changera quoi, à l'arrivée ?» maugrée un autre.

16h Fanfare, chant des partisans et traduction en langage des signes à la Halle aux grains de Blois, pour une de ces «rencontres populaires» qu'elle goûte san