Menu
Libération

Nicolas Sarkozy à Lyon : pas de courage, pas de chocolat

Article réservé aux abonnés
publié le 6 avril 2007 à 7h04

Lyon envoyé spécial

C'est arrivé. Le gros couac. Les sifflets et les quolibets qui obligent le candidat à rebrousser chemin. Ces images calamiteuses que les stratèges de campagne voulaient à tout prix éviter, elles ont été tournées hier. Non pas à Argenteuil ou dans une autre de ces cités que Nicolas Sarkozy évite soigneusement ces dernières semaines mais à la Croix-Rousse, l'ancien quartier des canuts devenu le repaire des bobos lyonnais.

«Pas bienvenu». La journée du candidat avait été, comme toujours, soigneusement minutée avec, précédant le grand meeting du soir avec Bernadette Chirac (lire ci-dessous), deux visites destinées à célébrer l'artisanat haut de gamme. A la Croix-Rousse, le député (UMP) Emmanuel Hamelin avait préparé une visite du laboratoire du pâtissier Sébastien Bouillet, célèbre pour ses macarons au beurre salé. Vers 15 heures, près d'une heure avant la venue programmée du candidat, quelques dizaines de curieux et de supporteurs attendent devant la vitrine du pâtissier. Il y a l'ancien maire Michel Noir, qui habite à quelques pas, des militants, des retraités. Dans une atmosphère bon enfant, les hommes du service d'ordre de l'UMP ont à l'oeil, sur le trottoir d'en face, une poignée d'adolescents visiblement hostiles. Parmi eux, Carine, une musicienne, a griffonné à la hâte au feutre sur une feuille blanche : «Vous n'êtes pas bienvenu». Elle s'explique : «Pour moi, c'est quelqu'un qui essaie de faire peur.» Sur le trottoir, Gérald assure l'anim