Mauvaise fin de semaine pour le candidat Sarkozy. Interdit de séjour jeudi dans le quartier lyonnais de la Croix-Rousse, il a dû assister le lendemain à la provocante parade de Jean-Marie Le Pen à Argenteuil, dans la cité où, alors ministre de l'Intérieur, il avait imprudemment promis de revenir après sa visite mouvementée de l'automne 2005, celle qui lui inspira le mot «racaille». La question des déplacements à risques n'en finit pas d'empoisonner l'UMP et son candidat.
Complot. A propos des événements de la Croix-Rousse, les lieutenants de Sarkozy crient vendredi au complot, tandis que la gauche produit des commentaires cruels. «Le fait qu'un candidat aspirant à la présidence de la République ne puisse accéder à un territoire de la République montre à quel point ce candidat est un candidat de division, d'affrontement, et n'est pas en mesure d'être, le jour venu, le président de tous les Français», a affirmé Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal.
François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, a tenté, sur Canal +, de minimiser l'incident : «On est à la fin de la campagne, c'est normal que les choses se tendent.» Mais pour lui, les «tensions» constatées jeudi, devant la pâtisserie Bouillet, n'avaient rien de spontané. «On sait très bien, assure-t-il, que ce sont des militants du Parti socialiste» qui ont conduit Sarkozy à annuler sa visite. Ce n'est pas ce qu'ont constaté les témoins (Libération de vendredi).
Menso