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Libération

L'équipe de campagne tente de déminer le CPC

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La sociologue Dominique Méda, à l'origine de l'idée, s'est livrée à une explication laborieuse.
publié le 7 avril 2007 à 7h05

Ne dites pas contrat, mais «convention de parcours». Vendredi, la sociologue Dominique Méda a découvert les joies du rétropédalage politique. Membre de l'équipe présidentielle de la candidate socialiste, elle est à l'origine du projet de contrat première chance (CPC), annoncé par Ségolène Royal le 30 mars.

Pour la candidate, c'était un contrat «totalement pris en charge» par les régions, d'une durée d'«un an», réservé aux jeunes qui «ont perdu l'habitude de travailler» et destiné aux très petites entreprises de moins de 10 salariés. A Dominique Méda de se débrouiller avec une telle annonce et d'essayer de faire comprendre que le CPC n'est en «rien un CPE de gauche».

La tâche est rude. Certes, le CPC n'est pas un contrat de travail spécifique comme l'était le CPE. Ce serait un sas de transition entre l'échec scolaire et le chômage d'une part, et l'emploi via des contrats d'apprentissage ou des CDI . «Ce n'est pas un contrat aidé mais une convention de parcours entre trois partenaires : la région, un jeune et l'entreprise», a précisé Dominique Méda. Dans une première période, le jeune, suivi par un tuteur, serait «actif dans l'entreprise», environ 60 % du temps serait consacré au travail. Au bout de trois mois ­ enfin «ça peut être aussi six mois», s'embourbe la sociologue ­ un bilan serait effectué. Puis, au bout d'un an, si tout se passe bien, le jeune embraye sur un parcours de formation classique.

Selon le rapport de Dom