Un monde divisé entre le bien et le mal, comme le voient les néoconservateurs. De l'émotion à toutes les sauces, comme dans une émission de télé-réalité («A l'enterrement d'un gendarme, son petit garçon de 5 ans m'a tiré par la manche et m'a dit : "Sors-le de la boîte." On ne sort pas indemne d'une telle scène», dit par exemple Nicolas Sarkozy dans Paris Match de cette semaine). Des boucs émissaires à profusion : les «voyous», les Rmistes, les assistés... Un besoin constant de stigmatiser les plus faibles dans la société ou ceux qui «égorgent des moutons dans la baignoire». Des oeillades permanentes à l'extrême droite comme lorsqu'il cite Rivarol dans ses discours... Ainsi va Nicolas Sarkozy en cette campagne au nom de la «lutte contre la pensée unique». Celle, qui «prétend penser à la place des Français, prétend décider pour tous les autres, prétend tout savoir mais ne cesse de se tromper sans pouvoir se remettre en cause», a-t-il dit à Lille en meeting le 28 mars.
«Vérités étouffées». Dans Libération, vendredi, Daniel Schneidermann relevait dans sa chronique «Médiatiques» des phrases prononcées par le candidat de l'UMP à Nice (mais également dans maints précédents discours) en s'étonnant qu'elles n'aient pas été reprises ailleurs que sur des blogs : «Je suis de ceux qui pensent que la France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droit