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Libération

Les Français du Caire, électeurs dépassionnés

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Pour les expatriés qui ont parfois du mal à suivre la campagne, l'élection est vécue comme une curiosité.
publié le 9 avril 2007 à 7h07

Le Caire de notre correspondante

Des petits-fours circulent. C'est un de ces cocktails où se croise la communauté française expatriée, au Caire (Egypte). On y cause affaires, puis on y parle aussi, bien sûr, de la campagne présidentielle. Mais sans grande conviction. Ici, pas de débat enflammé. Les futures élections ne sont qu'un ronron de fond, qu'on suit, de loin, comme une curiosité.

«Vous y croyez à un Sarko-Bayrou au second tour ?» «Au fait, Bové, il les a eues ses signatures ?» «J'ai reçu un mail disant que Ségo avait été très bien à J'ai une question à vous poser. C'est quoi cette émission ?» Réponse négative, moue déçue : au Caire, depuis que TPS a renforcé son système antipiratage, rares sont ceux qui captent autre chose que la chaîne France 24 et i-Télé. Dans les kiosques, les journaux français sont peu fréquents et en retard d'un ou plusieurs jours. Pour suivre la campagne, les Français d'Egypte s'en remettent à Internet.

Ou s'en désintéressent. «A l'étranger, on ne vit pas les mêmes choses, on se sent un peu déconnecté du débat français», reconnaît Isabelle Malejac, membre de Caire Accueil, une association apolitique d'aide aux nouveaux arrivants. Comme la quasi-totalité des expatriés, elle trouve la campagne «un peu affligeante. Ça fait sourire de voir comment les candidats s'attachent à des détails, laMarseillaise, le drapeau, plutôt que de proposer un vrai programme».

Au milieu des vacances. Qu'ils soient diplomates, expatriés à