La question de l'emploi n'est pas une angoisse fondamentale parmi les élèves du lycée professionnel Hector-Guimard, dans le XIXe arrondissement de Paris. L'établissement dispense des formations (CAP, BEP, bac pro, BMA) dans les métiers du bâtiment : couvreur, peintre, installateur sanitaire, installateur thermique, métallier... 390 élèves y sont scolarisés. «Et dans le bâtiment, il y a beaucoup de travail, c'est sûr. Dans ma branche, il y en aura toujours, tout le monde a un système de chauffage», affirme Florent, 18 ans, élève en CAP d'installation sanitaire. Il dit avoir «des rêves» : «un appartement, une voiture». Le 21 mai, il commencera un stage de cinq semaines. Et cette immersion dans le monde du travail est souvent un biais par lequel les élèves du lycée nouent des liens avec des entreprises du BTP (bâtiment et travaux publics) à la recherche d'une main-d'oeuvre qualifiée.
«Méfiance». On devine que Florent compte davantage sur sa formation et ses stages professionnels pour décrocher un travail que sur les promesses des candidats à l'élection présidentielle. «Je suis un nouvel électeur. Je suis un peu perdu. Je ne suis pas capable de voir quel est le meilleur programme pour le pays.» Pour autant, Florent ne dissimule pas ses aversions. Il trouve «Sarko trop proche de la police». «Il y a plein de problèmes. Lui dit qu'il a une solution pour tout. Ça m'inspire beaucoup de méfiance.» Pour les autres candidats, il est indécis. «Bayrou