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«Il faut des alternatives au CPE pour lutter contre la précarité»

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Que voteront les 18-24 ans le 22 avril ? Un an après le retrait du contrat, des étudiants bordelais disent leurs attentes.
publié le 10 avril 2007 à 7h08

Bordeaux de notre correspondante

Ce sera «un verre d'eau» pour l'un, rien du tout pour l'autre. Le serveur de ce grand bar étudiant aux portes de l'université Bordeaux-II, la fac des sciences de l'homme, tique, mais ne relève pas. Clément, 22 ans, vient d'intégrer l'IEP (institut d'études politiques) en troisième année. Julien, 23 ans, catogan et barbe fournie, est en quatrième année de sociologie. Membres des comités de mobilisation, tous deux ont participé au blocage de leur fac pendant un mois, durant le long bras de fer contre le CPE, retiré il y a un an jour pour jour par Villepin.

Ils en gardent le souvenir d'«une grande réussite» et d'«un mouvement très démocratique».«Le mot citoyen a pris du sens, juge Julien. Dommage qu'on n'ait pas su garder cette force lorsque les lois Sarkozy sont passées sans rien. Le problème, c'est que si on ouvre la contestation à tout ce qu'on trouve aberrant, on s'y perd, et on va finir par défiler contre la chasse à la baleine.»

Débats. Dans le grand hall de l'université, une exposition dédiée au sommeil a remplacé les banderoles. Le lieu a retrouvé son calme et sa solennité. «L'an dernier, on a vu que les étudiants étaient demandeurs de débats. Alors, on continue», expliquent les deux jeunes. En décembre, c'était sur l'environnement. La semaine dernière, sur les prisons. Plus une rencontre avec l'association de banlieues AC le feu, qui a incité à s'inscrire sur les listes électorales.

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