Quel est votre programme pour la justice ? Face à une pleine salle d'avocats réunis il y a quelque temps par Franck Natali, le président de la Conférence des bâtonniers (1), les principaux candidats avaient dépêché leur spécialiste, Patrick Devedjian (UMP), André Vallini (PS), Hervé Morin (UDF) et Nicole Borvo (PCF), pour répondre à cette question. Inventaire des propositions.
Le budget de la justice
La justice est «sinistrée» etson budget «indigent», tout le monde s'accorde sur ce point. Mais contrairement à ses homologues, qui ont tous promis un doublement du budget (dans les cinq ans pour le PS et le PCF, dans les dix ans pour l'UDF), l'envoyé de l'UMP n'a cité aucun chiffre. Devedjian préfère insister sur une «réorganisation administrative». Et de décrire une justice tellement sous-administrée et mal gérée qu'elle ne parvient même pas à utiliser les crédits mis à sa disposition, que l'introduction de l'informatique s'est traduite par un véritable gâchis, que la construction d'un nouveau tribunal de grande instance de Paris est en discussion depuis vingt-cinq ans. «Les soucis d'argent existent, mais les problèmes d'administration les précèdent», assure-t-il.
Réforme de la carte judiciaire
Le programme de l'UMP prévoit une cour d'appel par région, un tribunal de grande instance par département et la suppression d'un certain nombre de tribunaux d'instance (TI). «Nous sommes pour la rationalisation des moyens», indique Devedjian. André Vallini