Menu
Libération

Pour Le Pen, Sarkozy n'est pas assez français pour briguer l'Elysée

Article réservé aux abonnés
Le Pen persiste et signe • Il avait attaqué Sarkozy dimanche sur ses origines, le qualifiant de «candidat de l'immigration» tandis que lui serait le «candidat du terroir» • Des propos entraînant un échange d'amabilités entre Le Pen et Sarkozy
Jean-Marie Le Pen juge qu\'il n\'est ni de \"bon goût\", ni \"moral\" de la part de Nicolas Sarkozy de briguer l\'Elysée tout en revendiquant tout au long de la campagne ses origines étrangères. /Photo prise le 6 avril 2007/REUTERS/Benoît Tessier (REUTERS)
par Liberation.fr avec AFP et Reuters
publié le 11 avril 2007 à 7h00

Jean-Marie Le Pen a allumé la mèche il y a trois jours. Il avait qualifié dimanche son rival UMP de candidat «qui vient de l'immigration», tandis que lui serait «un candidat du terroir». Bien que Nicolas Sarkozy ait revendiqué ses origines immigrées, le dirigeant frontiste revient à la charge mercredi jugeant qu'il n'était pas assez français pour être président de la République.«Il me semble que le président de la République, le chef de l'Etat, est un homme dont la fonction implique une incarnation de la nation et du peuple», a déclaré Le Pen au micro d'Europe 1. «J'estime que j'incarne mieux le peuple français que Nicolas Sarkozy», a-t-il ajouté.

Mis en cause ces derniers jours par le dirigeant d'extrême droite, Sarkozy a profité de son meeting à Tours pour répliquer: «Je veux le dire à M. Le Pen, qui a sous-entendu que je n'étais pas assez français pour être président de la République. Oui, je suis un enfant d'immigré», a-t-il lancé. «Oui, je suis le fils d'un Hongrois et le petit-fils d'un Grec né à Salonique qui s'est battu pour la France pendant la Première Guerre mondiale». «Oui, ma famille est venue d'ailleurs. Mais dans ma famille, M. Le Pen, on aime la France parce que l'on sait ce qu'on doit à la France.»

Suite à ces déclarations, le président du FN n'a pas tardé à remettre de l'huile sur le feu. Il a répondu mercredi qu'il n'était ni de «bon goût», ni «moral» de la part de l'ancien ministre