Royan envoyé spécial
Assis côte à côte, deux anciens Premiers ministres dédicacent leurs derniers ouvrages. La Dernière marche de Jean Pierre Raffarin (17,90 euros) se vend mieux que France, mon pays d'Alain Juppé (19 euros). Devant plus de 2 000 personnes, le sénateur de Poitou-Charentes et le député-maire de Bordeaux s'apprêtaient à proclamer leur soutien au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting hier soir à Royan (Charente-Maritime). Un soutien de plus en plus affirmé, sans aucune réserve audible.
«Emplois». Etait-il bien nécessaire de lancer des polémiques sur l'identité nationale puis sur l'inné et l'acquis ? Sans se prononcer sur le fond, les deux «ex» en campagne défendent leur candidat sans barguigner. «Tous les sujets qui concernent les Français sont légitimes, soutient Alain Juppé. Dans cette campagne, beaucoup de sujets de fond sont abordés ; c'est le mérite de Nicolas Sarkozy que de savoir bousculer les habitudes, rompre avec ce qu'on entend depuis vingt ans, en expliquant, par exemple, que c'est en travaillant plus qu'on créera des emplois.» Jean-Pierre Raffarin constate, lui aussi, que cette campagne laisse bien plus de place «aux idées» que les précédentes. «Sarkozy a le mérite de desserrer le débat. Car nous souffrons, en France, d'un débat politique dominé par la technique», dit-il. Le sénateur se réjouit de retrouver chez Sarkozy les thèmes de ses récentes lectures, la repentance de Pascal Bruckner comm