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Le Pen, toujours plus bas dans ses attaques

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J-10 • AU FIL DE LA CAMPAGNE • Pour la troisième fois depuis dimanche, le leader du FN revient sur le thème des origines hongroises de Sarkozy • Et estime que ce dernier ne devrait pas se présenter à la Présidence de la République française.
Jean-Marie Le Pen s'en est de nouveau pris aux origines étrangères du candidat de l'UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, en estimant qu'elles devraient le conduire à s'abstenir spontanément de briguer l'Elysée. /Photo prise le 30 mars 2007/REUTERS/Régis Duvignau (REUTERS)
par Alexis DANJON
publié le 12 avril 2007 à 7h00

Les origines hongroises de Sarkozy. Le nouveau filon de Le Pen pour s'attaquer au candidat UMP. Il avait ouvert les hostilités dimanche, se plaçant en «candidat du terroir», tandis que Sarkozy était le «candidat de l'immigration». Et en avait remis une couche mercredi, estimant que l'ancien ministre de l'Intérieur n'était pas assez français pour briguer l'Elysée.Visiblement content de son effet, le leader frontiste continue sur sa lancée. Ce jeudi, il explique sa définition de la délicatesse sur France 2: «Si j'étais devenu hongrois en étant d'origine française, il ne me viendrait pas à l'esprit de me présenter comme candidat à la présidence de la République hongroise. C'est mon sentiment, j'ai plus de délicatesse».

Il a également estimé que «le chef de l'Etat a une dimension, historique, spirituelle, qui n'est pas exactement celle d'un homme politique ordinaire. M. Sarkozy dit qu'il est fier d'être d'origine hongroise, moi je suis fier d'être d'origine française». Tout en précisant ne pas être favorable à interdire légalement la candidature à l'Elysée aux Français d'origine étrangère.

Paradoxalement, le président du Front national indique, dans un entretien accordé au Figaro de jeudi, ne pas avoir «d'a priori» contre Sarkozy et évoque «des points possibles d'accord et de convergence» avec lui. «Je reconnais que M. Sarkozy a été courtois à notre égard, cela n'a aucune autre conséquence». Il