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Libération

Royal «sereine» et en force contre la «brutalité» de Sarkozy

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publié le 12 avril 2007 à 7h11

Metz envoyé spécial

Elle avait annoncé un discours consacré à la politique internationale de la France. Histoire de faire «dans le régalien», avait-elle déclaré, soucieuse, à dix jours du premier tour, de s'installer davantage dans le tailleur élyséen. Mais ce n'est qu'à la fin de son discours que Ségolène Royal, en meeting hier soir à Metz, y a consacré son propos, après avoir, tour à tour, soigné le clivage «projet contre projet» en ciblant son principal adversaire, Nicolas Sarkozy. Et balayé les thématiques sociales, en faveur desquelles plaidait l'ensemble de son équipe.

Car la candidate, qui plus que jamais se fie à son instinct politique, l'a rappelé : elle entend «gagner en femme libre et en femme insoumise». Fort loin du planétaire, donc, c'est en se présentant avec insistance comme la régionale de l'étape que Royal a attaqué. «Mes frères et mes soeurs, je reviens au pays», a-t-elle lancé à aux 4 500 personnes réunies dans des Arènes de Metz pleines, plusieurs centaines étant restées à l'extérieur. «Sur une terre où la souffrance a frappé des générations d'ouvriers», où «battait le coeur de la France industrielle» et où «on sait ce qu'est la force du combat syndical», la candidate socialiste a rappelé que la lutte «contre le chômage, la vie chère, les inégalités de toutes sortes sont au coeur du pacte présidentiel qui doit gagner le 22 avril prochain.»

Moquer. Mais c'est en creusant le clivage systématique avec Ni